Côlon irritable : les aliments à éviter et ceux à privilégier - Ginette et Josiane

Côlon irritable : les aliments à éviter et ceux à privilégier

Côlon irritable : les aliments à éviter et ceux à privilégier

Le syndrome de l’intestin irritable (SII), aussi appelé côlon irritable ou colopathie fonctionnelle, concerne de nombreuses personnes et peut affecter le quotidien. Bien qu’il n’existe pas de régime universel, certains aliments sont plus souvent associés à un inconfort digestif, tandis que d’autres sont généralement mieux tolérés. L’alimentation joue ainsi un rôle important dans l’accompagnement du syndrome et dans le maintien d’un meilleur confort intestinal.


Qu’est-ce que le syndrome du côlon irritable ?

Le côlon, aussi appelé gros intestin, est chargé de la dernière étape de la digestion et de la formation des selles. Dans le cas du syndrome de l’intestin irritable, cet organe fonctionne de manière irrégulière, ce qui peut entraîner un transit accéléré ou ralenti. Les personnes concernées rapportent le plus souvent des ballonnements, de la constipation, de la diarrhée, ou une alternance des deux.

Les causes exactes restent mal connues. On évoque souvent une hypersensibilité intestinale, un déséquilibre du microbiote, le stress ou une alimentation mal adaptée.


Les aliments fréquemment associés à un inconfort

Fibres insolubles

Les fibres sont essentielles, mais certaines sont moins bien tolérées par les intestins sensibles, notamment les fibres insolubles.
Exemples : son de blé, pain complet, pois chiches, dattes, amandes, peaux de fruits ou légumes.

Aliments riches en FODMAP

Certains sucres fermentescibles, regroupés sous l’acronyme FODMAP, sont connus pour être difficiles à digérer. Ils peuvent favoriser la production de gaz et provoquer une gêne.
Exemples : lentilles, haricots rouges, pois, choux, ail, oignon, pommes, poires.

Aliments irritants

Certains aliments ou boissons peuvent accentuer la sensibilité digestive par leur acidité ou leur effet stimulant.
Exemples : café, alcool, plats épicés, agrumes, tomates crues.

Produits laitiers riches en lactose

Le lactose peut être mal digéré en cas de déficit en lactase.
Exemples : lait, yaourts classiques, fromages frais, chocolat au lait.

Excès de matières grasses

Les repas trop gras peuvent stimuler excessivement le transit.
Exemples : fritures, plats riches en sauces, crèmes fraîches.


Les aliments souvent mieux tolérés

Chaque personne étant différente, il est recommandé d’adapter progressivement son alimentation. Toutefois, certains groupes d’aliments sont généralement considérés comme plus faciles à digérer dans le cadre d’un côlon sensible :

  • Céréales et farines douces : riz, millet, quinoa, sarrasin.

  • Légumes cuits et adaptés : carotte, courgette, épinard, patate douce.

  • Fruits tolérés : banane ferme, kiwi, papaye, fruit du dragon.

  • Protéines maigres : volailles, poissons, œufs.

  • Fibres solubles : flocons d’avoine, compotes, psyllium (si bien supporté).


Conseils pratiques

  • Fractionner ses repas pour faciliter la digestion.

  • Boire régulièrement de l’eau tout au long de la journée.

  • Manger dans un environnement calme et prendre le temps de bien mastiquer.

  • Éviter les boissons gazeuses et le chewing-gum, qui favorisent l’ingestion d’air.

  • En cas de gêne persistante, tenir un journal alimentaire pour repérer les déclencheurs personnels.


En résumé

Le syndrome du côlon irritable est une affection fréquente et variable d’une personne à l’autre. Si certains aliments sont plus souvent associés à une sensibilité digestive, il n’existe pas de liste unique valable pour tous. L’approche la plus efficace reste d’identifier ses propres déclencheurs, d’adapter son alimentation progressivement et de privilégier une cuisine simple et équilibrée.