Intolérance au lactose : tout comprendre
Pourquoi est-on intolérant au lactose ?
Le lactose est le sucre naturel présent dans le lait des mammifères. Sa digestion dépend d’une enzyme appelée lactase, produite au niveau de l’intestin grêle. Chez le nourrisson, la lactase est présente en grande quantité, mais à l’âge adulte, une grande partie de la population mondiale ne produit plus assez de lactase. Résultat : le lactose non digéré arrive dans le côlon, où il peut provoquer des inconforts digestifs (gaz, ballonnements, diarrhées).
Cette intolérance est très répandue dans certaines zones géographiques, notamment en Asie et en Afrique, où la consommation de produits laitiers a longtemps été très faible.
Intolérance au lactose ou allergie aux protéines de lait ?
L’intolérance au lactose est une difficulté à digérer un sucre (le lactose).
L’allergie au lait, elle, concerne les protéines de lait et implique une réaction du système immunitaire.
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L’intolérance se traduit surtout par des symptômes digestifs désagréables.
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L’allergie, plus rare, survient surtout chez les enfants avant 2 ans et peut provoquer des réactions immédiates : eczéma, urticaire, asthme, diarrhées, etc.
Alors que l’intolérance peut être gérée par une adaptation des apports, l’allergie nécessite une éviction stricte.
Comment établir le diagnostic ?
Plusieurs tests existent pour confirmer l’intolérance au lactose :
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Le test respiratoire : mesure l’hydrogène expiré après ingestion de lactose.
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Le test sanguin : observe l’évolution de la glycémie avant et après absorption de lactose.
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Le test génétique : analyse une éventuelle prédisposition héréditaire.
Ces examens permettent de distinguer une vraie intolérance d’autres troubles digestifs qui peuvent donner des symptômes similaires.
Comment gérer l’intolérance au lactose ?
La bonne nouvelle, c’est qu’il n’est pas forcément nécessaire de supprimer tous les produits laitiers. L’objectif est plutôt de trouver son seuil de tolérance.
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Le lait contient beaucoup de lactose et peut être difficile à digérer.
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Les yaourts sont parfois mieux tolérés, car les ferments lactiques facilitent la digestion.
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Les fromages contiennent des quantités variables de lactose :
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Fromages frais (ricotta, mozzarella, feta) : teneur modérée
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Fromages affinés (brie, camembert, tomme) : seulement des traces
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Fromages à pâte dure (parmesan, comté) : quasiment sans lactose
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Le beurre contient très peu de lactose, mais reste riche en matières grasses.
En parallèle, plusieurs alternatives existent :
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Produits “sans lactose” (parfois enrichis en lactase).
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Laits et boissons végétales (attention : certains comme le lait d’avoine peuvent être riches en FODMAP).
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Suppléments en lactase, qui aident ponctuellement à digérer le lactose.
Les produits laitiers : faut-il les bannir ?
Non, pas nécessairement. Contrairement à l’allergie, l’intolérance au lactose est variable d’une personne à l’autre. Certains tolèrent de petites quantités, d’autres non. L’important est d’apprendre à connaître ses propres seuils de tolérance et d’adapter son alimentation.