Maladies et inflammations intestinales : comprendre, prévenir et mieux vivre avec son ventre
Chez Ginette & Josiane, on parle souvent digestion, ballonnements et bidons capricieux. Mais derrière ces inconforts parfois quotidiens, il existe aussi des pathologies intestinales plus sérieuses, qu’on regroupe souvent sous l’étiquette des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). Et puis il y a des notions moins connues mais tout aussi importantes comme la dysbiose ou encore le rôle clé des fibres prébiotiques.
Alors on a décidé d’en faire un grand dossier pour y voir plus clair. Pas pour remplacer le gastro-entérologue (loin de là !), mais pour mieux comprendre ce qui se joue dans nos intestins et pourquoi certaines habitudes peuvent faire la différence.
Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (MICI) : Crohn et RCH
Qu’est-ce que c’est ?
Les MICI regroupent principalement deux pathologies :
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La maladie de Crohn, qui peut toucher différentes parties du tube digestif,
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La rectocolite hémorragique (RCH), qui se concentre sur le côlon et le rectum.
Leur point commun ? Ce sont des inflammations chroniques de l’intestin, qui évoluent par poussées et qui nécessitent un suivi médical.
Les signes qui doivent alerter
Sans entrer dans le détail médical, les MICI peuvent se manifester par des douleurs abdominales récurrentes, des diarrhées persistantes, une grande fatigue ou encore des pertes de poids inexpliquées.
👉 Dans tous les cas, seul un médecin peut poser un diagnostic précis à l’aide d’examens adaptés (coloscopie, analyses sanguines, imagerie).
Pourquoi c’est important d’en parler ?
Parce qu’on estime que plus de 200 000 personnes en France vivent avec une MICI, souvent diagnostiquée entre 20 et 40 ans. Et parce que ce sont des maladies encore mal connues, qui peuvent isoler et impacter fortement la qualité de vie.
Dysbiose intestinale : quand le microbiote perd l’équilibre
On entend beaucoup parler de microbiote intestinal, ce fameux écosystème de milliards de bactéries qui colonisent notre intestin.
La dysbiose, c’est quand cet équilibre est perturbé : certaines familles bactériennes prennent le dessus, d’autres disparaissent, et tout le système se dérègle.
Les causes possibles
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Une alimentation déséquilibrée (trop riche en sucres simples, graisses ou produits transformés),
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Des traitements médicamenteux répétés (comme les antibiotiques),
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Le stress chronique,
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Ou encore certaines pathologies digestives déjà installées.
Conséquences
Une dysbiose peut être associée à :
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Des troubles digestifs (ballonnements, inconforts, transit irrégulier),
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Une sensibilité accrue aux variations alimentaires,
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Un impact plus global sur le bien-être général.
Les fibres prébiotiques : les alliées discrètes du microbiote
Qu’est-ce qu’un prébiotique ?
Un prébiotique, c’est une fibre que notre corps ne digère pas mais que nos bactéries intestinales adorent. En gros, c’est la nourriture de notre microbiote.
Où les trouver ?
Les fibres prébiotiques se trouvent naturellement dans certains aliments :
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Légumes (asperges, artichauts, poireaux),
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Fruits (banane pas trop mûre, pomme),
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Céréales complètes (avoine, seigle),
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Certains tubercules (patate douce, topinambour).
👉 Mais attention, beaucoup de ces aliments peuvent aussi être riches en FODMAP, et donc mal tolérés par les personnes sensibles (notamment celles atteintes du Syndrome de l’Intestin Irritable).
Pourquoi elles comptent ?
Parce qu’elles favorisent la diversité et l’équilibre du microbiote. Un microbiote nourri et diversifié est généralement plus stable, ce qui contribue à limiter les déséquilibres (comme la dysbiose) et à soutenir la digestion.
Quand MICI, dysbiose et fibres se croisent
Ce qui est fascinant, c’est de voir comment tous ces éléments s’entrecroisent :
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Les MICI sont des inflammations chroniques complexes, mais certains chercheurs étudient de près le rôle du microbiote dans leur apparition ou leur évolution.
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La dysbiose pourrait jouer un rôle déclencheur ou aggravant.
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Les fibres prébiotiques, consommées de façon adaptée et progressive, sont au cœur des réflexions sur la prévention et l’équilibre intestinal.
Et dans la vie quotidienne ?
Chez Ginette & Josiane, on aime transformer ces sujets sérieux en gestes concrets :
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Observer son corps : tenir un petit journal de ses repas et de ses ressentis digestifs peut aider à détecter ce qui déclenche ou apaise.
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Varier son alimentation : miser sur la diversité (légumes, fruits, céréales, légumineuses) dans la limite de ce que l’on tolère.
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Garder du mouvement : marcher, respirer, pratiquer une activité douce… le ventre aime qu’on le bichonne.
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S’entourer : un suivi médical et/ou diététique reste essentiel quand on a des troubles chroniques.
Conclusion : écouter son ventre, un acte de santé globale
Entre MICI, dysbiose et rôle des fibres, on comprend une chose : nos intestins sont bien plus qu’un simple "tube digestif". Ils sont au cœur de notre santé et de notre équilibre global.
Sans dramatiser, ni banaliser, prendre le temps de comprendre et d’écouter son ventre, c’est déjà un premier pas. Un pas qui peut tout changer dans la façon dont on vit au quotidien, seul·e ou accompagné·e.